Comment se passent les crash tests pour les sièges auto ?

Un des grands critères avant d’acheter un siège auto, c’est de savoir s’il est sûr pour l’avoir. Et afin de déterminer si un siège est sûr, il doit pouvoir passer des tests poussés et montrer qu’il peut faire ses preuves et assurer la sécurité de l’avant. Que ce soit en choc frontal ou en choc latéral. De plus, il ne faut pas que ces crash tests soient opérés par le fabricant lui-même, il faut qu’ils soient réalisés par des organismes indépendants ! Afin qu’on puisse juger de la fiabilité réelle et non celle que le fabricant veut mettre en avant. Alors, comment se déroulent les crash tests qu’on nous montre sur les brochures explicatives ?

Pourquoi réaliser un crash test pour un siège auto ?

Le siège auto est un dispositif qui permet d’assurer la sécurité de l’enfant pendant le transport, et ce quel que soit son âge. Par exemple, un bébé n’a pas de réflexe et agira comme un poids mort lors d’un accident, alors qu’un enfant de 8-9 ans tentera de se protéger ou ne sera pas dans une position optimale (à cet âge-là, ils gigotent beaucoup). Pour cela, il doit répondre à certaines exigences et démontrer qu’il est totalement fiable. Et c’est là qu’intervient le crash test afin de déterminer si un siège auto pour enfant est fiable ou non ; et s’il est capable de résister et d’absorber les chocs les plus violents.

Pour qu’un test soit fiable, il faut donc un organisme indépendant et libre de tout contrôle et qui fera passer les mêmes tests à tous les modèles afin d’avoir une échelle cohérente du siège auto le plus protecteur à celui qui est le moins sûr.

Il faut aussi noter que l’Europe n’est pas en reste et impose aux fabricants de respecter certains standards minimums. Ceux-ci sont repris dans une réglementation qui prend la forme d’une norme : la norme R44/04 et la norme R129. Un siège auto ne peut être commercialisé s’il ne passe pas ces tests. Ensuite, il est libre de passer tous les autres crash tests. La norme européenne est un test avant commercialisation, les crash tests sont des test après commercialisation.

Comment se déroulent les crash tests pour les sièges auto ?

Qui réalise les crash tests ?

On aura donc compris qu’un crash test est utile. Il permet de mettre au banc d’essai un dispositif et de vérifier la protection qu’il confère. Mais qui va le réaliser ?

Certainement pas le fabricant, car cela reviendrait à dire qu’il peut manipuler les tests comme il le souhaite afin d’obtenir toujours les meilleurs résultats…

Chaque année, l’ICRT réalise des crash tests. L’ICRT, c’est l’International Consumer Research and Testing, un organisme international qui regroupe plusieurs associations issues de 40 pays à travers le monde. Parmi celle-ci, on en retrouve des bien connues comme par exemple : l’association UFC Que Choisir en France, la Stiftung Warentest en Allemagne, Which? au Royaume-Uni, l’Altroconsumo en Italie, etc. Vous pourrez consulter leurs tests sur leurs sites. Et ces organismes s’échangent également les informations. Tout cela dans le but d’aiguiller l’utilisateur vers le meilleur achat possible.

Outre l’ICRT qui se veut un organisme généraliste, il existe deux associations plus spécialisées dans les crash tests. Il s’agit de l’ADAC, un organisme allemand, et de le TCS, un organisme suisse. Ce sont les deux principaux organismes indépendants en matière de crash test. Et comme l’ICRT, ils réalisent chaque année des dizaines d’évaluations de produits qu’ils publient par la suite. Les résultats de leurs travaux sont suivis par des centaines d’associations en Europe.

Comment se déroule le crash test ?

Tout d’abord, avant de passer au crash test, l’organisme en charge de l’évaluation dresse une liste des produits à tester, i.e. des sièges auto. Cela se fait en concertation avec les clubs automobiles et d’autres instances.

Ensuite, on n’évalue pas n’importe comment. Des experts dressent un cahier des charges très stricts et très précis qui permet de déterminer ce qui sera évalué et comment il sera évalué.

De fait, tous les sièges auto ne sont pas testés ! Vu qu’il y a une telle diversité de produits, il est difficile de réaliser un test exhaustif. Cela dit, l‘homologation de la norme R44/04 est le premier pas et garantit déjà la sécurité d’un siège, « aussi mauvais soit-il ». Nous reviendrons sur cette phrase plus loin… De toute façon, si les tests sont effectués et que le siège passe avec brio, le fabricant n’hésitera pas à le communiquer largement !

Ensuite vient la partie importante : la phase de test. Elle se déroule avec des mannequins représentant les passagers. L’un avec la taille minimale, l’autre avec la taille maximale autorisée par le siège auto.

Différents paramètres sont, en outre, pris en compte :

  • l’efficacité et la protection du siège en cas de collision frontale (64km/h) et latérale (50km/h)
  • les substances nocives qui interviennent dans la construction du siège (métaux lourds, phtalènes, substances inflammables, etc.)
  • ergonomie, facilité de montage, démontage, etc.
  • son nettoyage
  • le confort pour le passage ou la contrainte corporelle

Non, les crash tests n'utilisent pas de voitures

Les tests peuvent-ils être réalisés par plusieurs organismes ?

Comme nous l’avons dit, les crash tests ne sont pas l’apanage d’un seul organisme, et peuvent être réalisés soit par l’ADAC, soit par le TCS. Il existe encore d’autres organismes, mais ils sont moins importants ou utilisent d’autres normes. Il est toujours important de garder une note attribuée par un organisme européen pour garantir la rigueur et le sérieux de l’étude.

Certains organismes se partagent parfois le travail entre eux. C’est notamment le cas de l’ADAC et de la TCS. Le premier se charge des tests dynamiques, le second s’attarde plutôt sur les points secondaires comme l’installation du siège auto et les substances nocives.

Quand se passent les tests ?

Les tests sont réalisés deux fois par an. En général, en mai et en octobre. Vient ensuite la publication des résultats. Pour le consommateur français, c’est une excellente chose, car les tests se déroulent juste avant la période des soldes. Un élément dont il faut tenir compte avant un achat, surtout lorsque le prix est réduit ou subit une promotion.

Quelle voiture est utilisée ?

Contrairement à ce que l’on peut penser, les organismes de test n’utilisent pas de voiture pour réaliser les crash tests. Cela reviendrait trop cher à acquérir puisque chaque test détruit une voiture. Et surtout, aucun constructeur automobile n’est prêt à faire aller dans un mur des centaines de voitures, au risque d’une mauvaise publicité.

De plus, un crash test nécessite qu’un véhicule percute un obstacle de manière précise et répétée à chaque fois. Et il est impossible de réaliser cela sans avoir recours à des rails pour guider le véhicule. C’est pour cela que les organismes utilisent des chariots de contrôle.  La « voiture » standard utilisée pour les crash tests est donc toujours la même.

Pour que le chariot ressemble à une voiture et qu’on lui donne le même aspect avec déformation, l’ADAC et le TCS utilisent une carrosserie de VW Golf qui est montée sur les chariots.

Comment consulter les résultats d’un crash test ?

Pour vous tenir informer des dernières évolutions, il faut consulter les résultats aux périodes précitées, vers mai et octobre.

Les résultats sont publiés par les deux clubs automobiles en questions sur leurs sites respectifs. Mais ils sont également repris par diverses associations de consommateurs ; UFC Que Choisir pour la France.

Pour mieux aider les parents, le TCS n’hésite pas à publier des documents très exhaustifs. Il est possible de télécharger les documents avec toutes les informations essentiels sur les modèles disponibles sur le marché.

A cela, sont joints des vidéos et des fiches produits détaillées, des explications pour installer l’enfant dans son siège, etc. Parfois, des informations concernant les autres passagers sont également données.

En bref, vous pourrez consulter tout cela sur les sites homologués suivants :

Crash test: les résultats qui comptent

A chaque test réalisé, il y a un constat qui ressort à chaque fois des données enregistrées par les petits mannequins. Le siège auto sauve des vies en cas de collision. Et cela est valable jusqu’à l’âge de 12 ans. Il est donc impératif de conserver un siège, même au-delà de l’âge de 3 ans.  « Aussi mauvais soit-il », un siège auto avec l’homologation européenne sera plus utile qu’aucun siège..  C’est pourquoi il ne faut pas retirer le siège auto dès que l’enfant devient un peu plus grand.

Et au contraire d’un coussin rehausseur, le siège auto protège aussi bien des chocs frontaux que des chocs latéraux.

Le crash tests des sièges auto permet de valider leur sécurité

Siège auto enfant, jusqu’à quel âge ?

Il faut se rappeler que depuis 2006, le siège auto est obligatoire pour tous les enfants de moins d’1m35. Cela correspond à la taille jusqu’à 12 ans environ. Et tous les parents sont tenus de se munir d’un siège. Rappelons juste à qui s’adresse quel siège.

Les sièges 0+. Ils se placent dos à la route de préférence. Ils sont les plus sûrs, car ils protègent la nuque de l’enfant et maintiennent tout le corps, encore très fragile chez les nourrissons. Il est recommandé de l’utiliser jusque 18 mois, avec une possibilité de retourner le siège face à la route. Cependant, la nouvelle norme R129 va rendre obligatoire le transport dos à la route jusqu’à l’âge de 15 mois.

Les sièges 1/2/3. Ce sont des combinés qui se révèlent un peu moins sûrs que les sièges simples, mais qui représentent un moindre investissement financier pour les parents. Au choix, on peut leur préférer un siège du groupe 1 (9 à 18 kg, soit de 12 mois à 4 ans) ou du groupe 2/3 (15 à 36 kg, soit de 3 à 12 ans).

Les réhausseurs. La loi permet l’utilisation d’un rehausseur dès que l’enfant dépasse les 110 cm et qu’il pèse plus de 15 kilos. Soit vers 4 ans et demi. Pour une meilleure protection latérale, optez pour un rehausseur avec dossier.

Pourquoi utiliser un siège auto ?

Un siège auto protège votre enfant. A titre de comparaison, une collision à 50 km/h équivaut à une chute du quatrième étage. On imagine déjà les blessures occasionnées par une telle chute. Il est donc important d’utiliser un siège auto.

Mais attention, il faut l’utiliser correctement ! Une utilisation incorrecte réduit de façon considérable son utilité et son action en cas de choc. La protection est moindre !

Pour utiliser un siège auto de façon optimale et de la manière dont il sont utilisés durant les crash tests,  voici quelques conseils :

Fixez le siège suivant la méthode prescrite. Évitez de le faire dans la précipitation et vérifiez bien chaque étape du montage.

Ne faites jamais dépasser la tête de l’enfant. C’est le coup du lapin assuré. Rehaussez le dossier ou l‘appuie-tête.

Ne remplacez pas le rehausseur par un coussin. Il risque de glisser. Et en cas de choc, l’enfant risque de glisser avec lui sous la ceinture.

Cela peut sembler idiot, mais attachez toujours votre enfant, quel que soit le trajet parcouru.

Installez le siège à l’arrière de la voiture, de préférence du côté trottoir.

Si l’enfant est placé à l’avant, il faut désactiver l’airbag frontal. En cas de collision, il peut provoquer un choc violent sur la nuque de l’enfant. Idem avec les airbags latéraux s’ils se trouvent à proximité de la tête de l’enfant.