J’ai choisi de prendre un congé parental et je ne le regrette pas :)
Lorsque j’ai discuté avec mes copines de congé parental durant ma grossesse, nombreuses sont celles qui m’ont dit que c’était une mauvaise idée. Elles m’ont dit que cela nuira à n’en point douter à ma carrière professionnelle, car les employeurs rechignent généralement à accorder ce genre de congé. J’ai néanmoins écouté mon instinct de mère et décidé de prendre ce break. Dans les lignes qui suivent, je vous raconterai comment cette pause a changé ma vie.
Un droit qu’un employeur ne peut refuser
Depuis le 1er janvier 2015, les parents qui le souhaitent peuvent prendre un congé parental afin de mieux se consacrer à l’éducation de leur enfant. Il s’agit d’un droit qu’on ne peut leur dénier. Mon employeur (et le vôtre, d’ailleurs) ne peut par exemple pas évoquer un problème d’effectif pour justifier son refus.
Tous les travailleurs ayant au moins un an d’ancienneté au sein de leur entreprise peuvent y prétendre. Il se prend dans le prolongement du congé de paternité ou du congé de maternité et peut s’étendre jusqu’à une durée de 3 ans ; une véritable aubaine pour les parents qui veulent donner un bon départ à leur bout de chou ! (Pas vrai ? 🙂 ) Cette durée peut être partagée entre les deux parents s’ils le souhaitent.
Pour ma part, j’ai opté pour la durée maximale. Oui, je ne me suis fait prier pour tirer le meilleur profit de cette disposition ! Certes, durant cette période, je n’ai reçu aucun salaire de mon employeur. Mais, j’ai bénéficié des prestations sociales de mon entreprise, à l’instar de l’assurance maladie. En clair, la sécu était à mes petits soins. Oh qu’il fait bon donner naissance à un être humain !!!
Un moyen unique de donner un bon départ à mon enfant
Pour l’avoir vécu, je peux vous assurer qu’il n’est pas du tout aisé de concilier boulot et soin d’un enfant en bas âge. Pour s’en sortir, mon nourrissons a besoin de toute l’attention et de l’amour que mon conjoint et moi lui manifestons. Le soin qui lui est accordé à cet âge sera déterminant dans sa vie d’adulte. le sachant, j’ai voulu jouer entièrement ma partition, sans pour autant faire de l’ombre à mon mari.
Plus on en prend soin, plus le bébé a de chances de s’en sortir plus tard dans la vie. Pour son alimentation, j’ai opté pour le lait maternel car il constitue de loin le meilleur aliment pour le bébé. En plus des nutriments, il contient des anticorps indispensables pour lutter contre les agents pathogènes. La tétée n’est pas qu’un moment de nutrition. Il s’agit également d’un moment de tendresse et d’affection où le bébé se sent aimé et en sécurité.
Tous ces soins ne sont cependant pas compatibles avec le rythme effréné avec lequel je travaillais dans mon entreprise. Je ne voulais absolument pas traiter mon bébé comme un objet qu’on balance de crèches en crèches et de personnes en personnes.
Le congé parental, que de bénéfices pour moi !
Mon congé parental m’a permis de tisser des liens très forts avec mon enfant. Il est tombé moins souvent malade et n’a eu que très peu de crises graves. Son intelligence s’est grandement éveillée et il est aujourd’hui très épanoui. J’ai, certes, eu un peu du retard au niveau de ma carrière, mais cela n’est rien en comparaison avec tous les avantages que j’ai récolté. J’ai vécu trois ans de pur bonheur et ma productivité s’est grandement accrue après mon congé, car désormais, ma vie avait un but plus cohérent. Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas un seul instant. 🙂